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MLS Mais où en est la Belgique?

Publié le 01 Novembre 2020

MLS, 3 lettres pleines de promesse

Mais qu’est-ce que c’est ? Non, MLS ne sont pas les initiales du “Mouvement de Libération des Syndics”. Un petit indice : c’est de l’anglais…

MLS signifie “Multiple Listing Service” ; une plateforme de partage d’informations entre agents, une nouvelle façon de faire de l’immobilier, transparente et collaborative.

Pour notre métier, de toute part attaqué par des sites “expertisant” les biens, et donnant des outils pour vendre sans intermédiaire ou par des coachs immobiliers, souvent recalés à leur examen IPI, le
MLS est LA solution d’avenir.

Concrètement, il s’agit de partager ses biens immobiliers sur une plateforme afin de les rendre visibles à tous les agents participants à la plateforme. 

D’un côté, cela permet aux biens mis en vente ou en location de bénéficier d’une visibilité décuplée puisque consultables par un nombre de clients potentiels bien plus vaste que ce que l’agent immobilier pourrait espérer atteindre par ses propres canaux d’informations. De l’autre, la plateforme facilite grandement les recherches de biens grâce à un accès à une base de données considérablement plus large et représentative en temps réel de l’état du marché.

Une vraie révolution ? Et bien oui.

Et ce, à plusieurs niveaux :

  • Tout d’abord, parce qu’il faut bien l’avouer, la profession d’agent immobilier est une des plus hermétiques/des moins transparentes. Chacun garde secrète, tel un trésor de guerre, la liste de ses contacts, ses biens, ses honoraires. Vous en conviendrez, divulguer ses activités n’aurait rien de naturel pour bon nombre d’entre nous.
  • Ensuite, parce que ce système ouvert et collaboratif implique qu’un particulier choisira de faire appel à un agent sur base des services qu’il offre et non plus sur base de produits exclusifs.
  • Ce système, expliqué à nos clients, facilite l’exclusivité des contrats… car il l’impose !
  • Le MLS créera de lui-même, à terme, une gigantesque base de données, évoluant dans le temps, et permettra d’élaborer des indices statistiques jusqu’à l’échelle d’un quartier, et, par des véritables points
    de comparaison, d’établir des estimations justes.
  • Enfin, le MLS permet aussi de maintenir un taux d’honoraires respectable pour tout un chacun.

Cette révolution, les Etats-Unis, le Canada ou encore la France l’ont déjà connue. Alors, pourquoi cela met-il autant de temps chez nous ?

Le MLS c’est bien évidemment un énorme développement technique mais ce n’est pas tout. Mettre en place une telle plateforme signifie pouvoir faire appliquer des principes de bonne gouvernance, assurer l’exhaustivité et la qualité des informations partagées, en contrôler la fiabilité, garantir la transparence dans la gestion des offres d’achats, établir un système de partage équitable des honoraires et assurer un système objectif de gestion de conflits éventuels.

Vous l’aurez compris, créer une base de données unique et transparente requiert énormément de travail et d’investissements humains et financiers. Mais cela nécessite avant tout un changement d’attitude, de mentalité même ; un changement qui met du temps à s’opérer chez nous. Il est pourtant primordial afin de faire face à l’évolution du marché et, notamment, l’émergence de nouveaux services digitalisés. Le secteur immobilier belge doit évoluer, se digitaliser, s’il veut maintenir ses parts de marché.

Et aujourd’hui, on en est où alors ?!

Federia observe depuis plusieurs années l’évolution du MLS à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis, au Canada et en France. Elle a pris multitude de contacts, organisé de nombreuses réunions, présenté le système lors de ses congrès, lancé des pistes de réflexion…

"Nous sommes convaincus de l’intérêt d’une plateforme collaborative destinée au partage d’informations, à la mise en commun des biens, pour faire évoluer le métier d’agent immobilier en adéquation avec l’évolution
numérique. Nous observons, depuis quelques mois, un changement d’attitude de la part des agents en Belgique. Très réfractaires au début et donc peu enclins à soutenir financièrement et humainement les projets de développement d’un système de type MLS, ils deviennent de plus en plus conscients de la nécessité de s’adapter, de se réinventer." – Caroline Lejeune, Présidente de Federia 

Votre Fédération veut aujourd’hui passer à la vitesse supérieure sur la mise en place d’outils et de modes opératoires collaboratifs adaptés. Une procédure de recrutement est à l’étude et permettra de se pencher plus concrètement sur la mise en place de  nouvelles technologies. Par ailleurs, nous reviendrons prochainement vers vous pour débattre d’une structure concrète de fonctionnement d’un MLS belge organisé pour et par le secteur.

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