Federia et l'IPI

La création de l’Institut des Professionnels de l’Immobilier (IPI) remonte à 1993 alors que le secteur manque cruellement d’un cadre légal et que l'amalgame est fait entre agents sérieux et amateurs peu scrupuleux. Les pouvoirs publics décident alors de créer un organisme de droit public, indépendant, autonome et à caractère représentatif puisque les membres de cet Institut sont élus parmi les agents immobiliers et par ceux-ci.

Le Conseil National, compte dix-huit membres effectifs (neuf francophones et neuf néerlandophones) et autant de suppléants. C’est en quelque sorte le « Parlement de l’IPI ». Se réunissant une douzaine de fois sur l’année, le Conseil National est supervisé par un commissaire du gouvernement. Il établit le cadre de la déontologie de notre profession, en régule l’accès et décide de poursuivre les illégaux. C’est également au sein de ce Conseil que sont choisis les quatre mandataires qui prendront place au Bureau de l’IPI, gestionnaire quotidien de l’Institut. Le Président et second Vice-Président appartiennent au premier groupe linguistique (en alternance selon le mandat), le premier Vice-Président et le Trésorier appartiennent à l’autre groupe linguistique.

La Chambre Exécutive est, quant à elle, présidée par un magistrat et composée de trois membres effectifs et six suppléants. Il y a une Chambre Exécutive francophone et une néerlandophone. Elles gèrent l’accès à la profession (formation, stage et examen) et ont le pouvoir de délivrer des sanctions disciplinaires : obligation de formations supplémentaires, avertissement, blâme, suspension ou radiation. En outre, les Chambres Exécutives s’occupent du volet administratif : liste des stagiaires, maîtres de stage, etc.

La Chambre d’Appel - qui forme avec la Chambre Exécutive le pouvoir juridique de l’IPI - se compose d’une chambre par groupe linguistique présidée par un magistrat et dans lesquelles s’activent deux membres effectifs et six membres suppléants. Elles se prononcent sur les décisions prises en première instance par les Chambres Exécutives et prennent les décisions concernant les réhabilitations.

Vous défendre c’est avant tout défendre le professionnalisme du métier. C’est d’assurer que tout le monde respecte les règles dans un secteur sain et pérenne.

Comment ?

Par le contrôle et l’encadrement des nouvelles pratiques de vente

Comme nous, vous avez constaté l’émergence de nouvelles pratiques de vente. De nouveaux métiers apparaissent (coach immobilier, chasseur de biens…) mais ne font pas encore l’objet d’un cadre légal clair. Pour assurer la professionnalisation du secteur, nous devons contrôler et encadrer ces nouvelles pratiques. C’est notre priorité.

Par le renforcement du service Dépistage de l’IPI

Nous nous étions déjà engagés lors des précédentes Élections à tout mettre en œuvre pour contrer l’exercice illégal de la profession et nous avons tenu notre promesse. En moyenne, 450 dossiers sont ouverts à cet effet à l’IPI chaque année. Le service de traitement des plaintes abat un travail titanesque et nous devons poursuivre les efforts pour défendre les parts de marché qui vous reviennent.

L'agent immobilier joue un rôle crucial dans la vente, la location et la gestion des biens. Nous estimons dès lors qu’il doit être au centre des transactions immobilières. D’abord, grâce à un accès élargi aux différentes bases de données nécessaires au bon exercice de ses fonctions, mais aussi à travers la nomination de l’agent immobilier comme créancier privilégié.

Concrètement ?

Accès aux outils indispensables au métier d’agent immobilier

Des bases de données de ventes et locations du Ministère des Finances aux matrices cadastrales avec force probante comme pour les notaires, en passant par les attestations hypothécaires et attestations des sols, nous ferons tout pour que l’agent immobilier ait un accès prioritaire à ces ressources.

Défense de vos honoraires

Les courtiers peuvent parfois faire face à un client se trouvant dans une situation difficile. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est certain. Mais votre travail mérite salaire. C’est pourquoi les élus Federia s’engagent à se battre pour que les agents immobiliers puissent enfin être reconnus comme créanciers privilégiés dans les processus de vente et de location.

L’accès à la profession d’agent immobilier est la mission fondamentale de l’IPI. Chez Federia, nous tenons à ce qu’il soit encore mieux organisé et encadré.

Comment ?

Par l’accompagnement des stagiaires et maîtres de stage

Lors de la précédente législature, nous avons veillé à améliorer la formation des maîtres de stage afin qu’ils puissent encadrer correctement leurs stagiaires. Un énorme pas en avant a été fait, mais nous devons continuer sur cette voie car les stagiaires d’aujourd’hui sont les agents immobiliers de demain ; des consœurs et des confrères qui devront être à la hauteur du professionnalisme que nous défendons.

Par l’agréation des personnes morales

Les prête-noms fleurissent et représentent un véritable danger pour le métier de courtier et sa réputation. L’inscription des personnes morales à l’IPI est fastidieuse et, dès lors, trop rare. C’est pourquoi, dans un premier temps, nous prônons pour un assouplissement des règles puis pour une obligation de l’agréation des personnes morales.

Par la promotion du métier de syndic

Le saviez-vous ? Lors des formations au métier d’agent immobilier, moins de 20% de stagiaires IPI déclarent vouloir devenir syndic. Le métier fait face à une pénurie grandissante. Défendre les syndics c’est aussi combler ce manque d’effectifs et d’attrait pour la profession. Nous entendons promouvoir ce métier essentiel qui peut, nous en sommes convaincus, attirer de nouveaux confrères et consœurs par la stabilité de ses revenus mais aussi la diversité des tâches qu’il couvre - véritable couteau suisse jonglant entre administratif, comptabilité, suivi des pathologies des bâtiments et bien d’autres.

A travers tous ces axes de campagne, c’est bel et bien l’image de toute une profession que nous défendons. Le grand public reste trop peu familier avec les métiers de l’immobilier. Il a une image incomplète et trop souvent peu flatteuse de notre profession. Les courtiers et régisseurs souffrent d’une image écornée par certaines pratiques illégales ; les syndics, quant à eux, souffrent d’un manque d’attrait dû à la méconnaissance du rôle crucial qu’ils jouent pour les copropriétaires.

Federia et l’IPI, réunis pour une nouvelle législature, veilleront à montrer aux particuliers en quoi travailler avec un agent immobilier agréé est essentiel et bénéfique pour le grand public.